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Tafraout, au coeur de l'Anti-atlas
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5 décembre 2007

Tiznit : sur fond de protestations des parents d’élèves et d’incurie de la délégation

Le spectre d’une année blanche plane sur plusieurs écoles

A l’école primaire Tiwdit du groupe scolaire Abi Al Baka, dans la commune de Tarsswat, une vingtaine d’élèves n’ont toujours pas regagné les bancs de l’école depuis l’année dernière. A l’école de Doutdrart relevant du groupe scolaire Mohamed Ben Lhoussein, dans la commune de Toughza à Sidi Ifni, les élèves moisissent toujours dans des vacances prolongées. Tandis que ceux de l’école Tamdna du groupe scolaire 23 Novembre, à la commune Immi Nfasst, désappointés de l’attente éternelle de leur instituteur, se sont rabattus sur l’école coranique du village.

Le même sort a rattrapé les 22 élèves de l’école Al Marah du groupe scolaire Achati à Merleft qui ont repris le chemin de cet institution religieuse, faute d’instituteurs à l’école publique. Les établissements scolaires primaires Toufdra du groupe scolaire Abi Baker Assadik dans la commune de Tangrfa à Sidi Ifni, ceux d’Idikl du groupe scolaire Hmman Lftwaki et Wakkas d’Aflla Ighir, dans le cercle de Tafraout, sont logés à la même enseigne. A Tafraout -Lmouloud, dans le cercle d’Anzi, l’ école 14 août, et celle de Tizintawyit du groupe scolaire Anamer Ighechane à Ait Ouafka, ne sont pas mieux loties. Et le comptage est loin d’être exhaustif !

A l’instar d’une pandémie, ce phénomène n’épargne désormais aucune région de la province de Tiznit. Après trois mois de la rentrée scolaire, sans voir poindre à l’horizon une heureuse alternative à cette situation intenable, il n’en demeure pas moins de convaincre les parents d’élèves d’une reprise normale des cours.

L’affligeante hantise d’une année blanche ne fait que se raffermir au fur et à mesure. La pléthore de plaintes qui déferlent au bureau du délégué de l’enseignement à Tiznit sont souvent assimilées à de simples cris d’orfraie. Le cas de l’école de Tiwddit est des plus prégnants à ce propos. L’association du village a adressé de nombreuses correspondances de protestations à ce même responsable et au gouverneur de la province. Qui ont sèchement fini en queue de poisson. Ultime recours, l’organisation d’un sit-in par les enfants devant la porte de leur école, brandissant drapeau national et portrait du Roi. Au douar abritant l’école d’Idikl, les enfants accompagnés de leurs mères ont donné libre cours à leur colère près des autorités locales de la commune des Amelnes; en vain.

Dans d’autres régions, les parents d’élèves, résignés, ont préféré l’école de la mosquée du village pour « sauver leurs enfants d’une déscolarisation abêtissante », étant convaincus de l’improbable rattrapage après cette longue période de perdue. Selon une source de la délégation de Tiznit, celle–ci se trouve assujettie à une disette en ressources humaines, consécutive aux mutations extra-provinciales du corps enseignant.

En effet, les dispositions en vigueur n’y sont pas portées au pinacle. Le principal grief invoqué : les passe-droits et les complaisances révoltantes érigés en règles auxquels les responsables ont sacrifié; ce qui a créé cette flagrante vacuité. L’affaire de ces enseignantes rapatriées à l’administration de l’académie de l’enseignement à Agadir, sans respecter la réglementation, n’est pas là pour le démentir. Idem pour celle de l’autre enseignante qui se complait toujours dans son nouveau poste à Aît Melloul, après avoir, cautionnée par une indubitable entremise, quitté celui de son affectation originelle dans l’école de Wakkas d’Afella Ighir.

Ou encore le cas de cet instituteur de l’école Tamdna du groupe scolaire 23 Novembre dans la commune d’Immi Nfasst. Pour lui avoir permis complaisamment de se rapprocher du point urbain le plus proche, où il se trouva curieusement parachuté, sous couvert d’un prétendu prétexte qui le  charge de cours «  dans un autre établissement » .

Il faut dire que de tels micmacs ont constitué des primes à la chienlit dans laquelle s’enlise, depuis le début de la session scolaire, l’administration de la délégation à Tiznit. Celle-ci, concédant de telles pratiques laxistes, semble, à l’image d’un apprenti sorcier, ne plus avoir prise sur le cours des choses. Elle est actuellement dépassée par ces péripéties et ne sait plus où donner de la tête. Car, nombreux sont les enseignants qui n’hésitent pas àtirer
profit de ce véritable pandémonium pour faire du forcing et se faire ainsi muter aux postes qui « chatouillent » leurs lubies !. Outre l’enseignement primaire, le secondaire préparatoire et qualifiant pâtit aussi du problème de manque de professeurs.

Un état de fait qui a pour corollaire des situations d’improvisation inénarrables.
A l’instar de cette enseignante d’anglais chargée de donner des cours de l’éducation islamique dans un établissement de la région de Tafraout. Par ailleurs, à l’annexe du collège Sidi Hssein Ou Ali dans la commune Sidi Mbark, un seul enseignant de français est mis à contribution pour dispenser des cours à toutes les classes, soit une corvée de plus de 30h par semaine.

D’autre part, au lycée Ait Baamran à Sidi Ifni, les élèves n’apprennent toujours pas les cours de philo et la culture artistique pour absence du professeur, alors qu’ils sont tenus de passer l’examen régional en cette matière !. Mieux !pour ce qui est d’un nombre conséquent d’écoles primaires rurales, la débrouillardise anti-pédagogique qui consiste à charger un seul instituteur d’enseigner à six niveaux ne gêne point les responsables.

Dans un autre registre, légion sont les écoles qui étouffent de sureffectif. Alors que dans d’autres salles de cours, le manque de chaises disponibles est frustrant. La délégation semble perdre les paramètres de la péréquation en matière de rigueur.


Sce: libération
IDRISS OUCHAGOUR
Le 04.12.2007

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