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Tafraout, au coeur de l'Anti-atlas
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27 novembre 2007

A l’école Agni idianne d’Ait Ouafka, les élèves sont toujours en vacances !(Tafraout)

Incroyable mais vrai! Notre école est à double vitesse, et dire que chacune suit son rythme!. Au moment où la rentrée scolaire est fêtée en grande pompe dans nos établissements, l’école primaire d’Agni idianne, relevant du groupement scolaire Anamr Ighechane, dans la commune d’Ait Ouafka, province de Tiznit, prolonge toujours ses vacances estivales! Plus de vingt-cinq élèves se morfondent chaque jour devant la porte de leur établissement scolaire, en l’absence de leur institutrice tant attendue depuis le 15 septembre. Mais qu’ils ne voient toujours pas venir.


Ecole d'Agni idianne,
groupement scolaire
Anamr Ighechane

Les parents de ces élèves ne refoulent plus leur colère. «Nous sommes excédés par cet état de fait indigne; c’est injuste que nos enfants soient privés de leur scolarité au moment justement où notre Ecole est au cœur de la bataille pour réussir la réforme», se plaignent–ils en chœur via une pétition d’une dizaine de signataires dans laquelle ils dénoncent vigoureusement une aussi grave négligence infligée à leur école. Les élèves qui, depuis, se font une trotte quotidienne de quelques kilomètres avant de rejoindre l’école, se disent en avoir ras-le-bol de ces navettes en vain. Les appréhensions des parents sont plus encore d’ordre scolaire. «Nous craignons pour la scolarité de nos enfants; surtout que le premier trimestre est sur le point de se terminer sans que ceux-ci aient assisté au moindre cours».

Pour eux, le temps qui passe ne joue pas en faveur de la scolarité de leurs enfants et le rattrapage des cours ratés est improbable dans l’immédiat. «Comment alors nos enfants affronteront-ils les niveaux scolaires dans l’avenir sans en ressentir les lacunes?», s’exclament-ils.

A la délégation de l’Education et de la Formation de Tiznit, lorsqu’un parent d’élève s’est présenté tout récemment pour s’en plaindre au délégué, il s’est vite fait, à son corps défendant, repousser par ce dernier avec la promesse d’affectation imminente d’un instituteur. Mais jusqu’à présent, la tentative est restée vaine. Le déficit en ressources humaines demeure l’argument souvent mis en avant par la délégation. Toutefois, réponse du berger à la bergère, les parents s’interrogent sur l’utilité de l’élaboration de la carte scolaire dont les prescriptions auraient le mérite de prévoir, entre autres, l’occurrence d’un tel état.

Il faut savoir que le cas de l’école en question n’est que la triste «métonymie» de l’arbre qui cache la forêt. En réalité, la délégation de l’enseignement de Tiznit, s’est embourbée depuis la rentrée scolaire en cours dans l’engrenage d’une kyrielle de problèmes, jusque-là laissés en suspens. Selon une source syndicale de l’enseignement, six écoles primaires se confinent toujours dans des vacances forcées faute d’enseignants. Notamment dans le cercle d’Anzi qui en pâtit avec acuité. Le manque d’effectifs enseignants refait surface auprès des autorités scolaires provinciales responsables comme principale cause; mais en réalité, c’est la mauvaise gestion au cours de l’opération de redéploiement qui demeure plus que sujette à caution.

L’on parle dans le milieu syndical d’une véritable gabegie où s'interfèrent «clientélisme et faveurs dédiées au faciès et à coups de collusions d’intérêts inavoués» qui a miné l’opération dont la conséquence est de facto le manque en effectifs encadrants. Le cas de cette institutrice affectée à l’école Waggass dans la région rurale de Tafraout, est miraculeusement aux antipodes des règles en vigueur en matière de mobilité du corps enseignant. Elle se trouve actuellement catapultée à un douillet poste dans la ville d’Aît Melloul. Les cas de ces enseignantes nommées dans ’administration centrale de l’Académie de l’enseignement d’Agadir en vertu de critères partiaux, font jaser parmi les parents d’élèves. Il faut savoir également que l’absence de professeurs n’épargne pas du reste l’enseignement collégial et secondaire qualifiant.

D’où la spirale de plaintes qui, au nombre de quinze actuellement, déferlent encore chaque jour sur les services concernés de la délégation, et la menace des parents signataires de dissuader leurs enfants d’aller à l’école reste leur point commun.

Sce: Libération
22.11.2007
IDRISS OUCHAGOUR

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