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Tafraout, au coeur de l'Anti-atlas
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24 avril 2008

21.580 plants pour la régénération de l’arganier

Souss-Massa-Drâa:

21.580 plants pour la régénération de l’arganier

L’arganier, richesse naturelle ancestrale aux multiples vertus confirmées à l’échelle internationale, est sous pression. Les rapports des services concernés du département des Eaux et Forêts font état d’une mise à mort lente et irréversible. L’arganier (Argania Spinosa), arbre du sud-ouest, n’est plus à présenter ; il est considéré comme l’espèce endémique la plus originale de l’Afrique du Nord. Les aléas qui menacent l’existence de l’arganier de la zone sont multiples.

Les conditions climatiques et écologiques austères, en raison d’une pluviométrie faible, la succession des années de sécheresse, relayée par le phénomène de désertification spécifique à la région, l’invasion des sites urbanistiques, la réalisation de projets économiques d’envergure (aéroport, stade, autoroutes…), l’extension d’une agriculture intensive, le besoin en bois de chauffe, des pâturages pour bétail (chèvres, chameaux) sont autant d’entraves qui risquent d’hypothéquer la longévité de l’arganier. De 100 arganiers/hectare dans la première moitié du siècle dernier, le nombre a chuté ces dernières années pour avoisiner 40 arganiers/hectare.

Avec sa disparition, des milliers d’habitants des communes rurales devront se tourner vers d’autres ressources pour survivre. Actuellement l’arganier entre dans les habitudes alimentaires des populations (huile d’argan, amlou…) du bétail (zagmouna…) et les activités génératrices de revenus à travers la commercialisation des produits cosmétiques dérivés de l’huile d’argan. La démarche du regroupement d’intérêt économique des coopératives, prônée par le Projet arganier a entraîné la mutualisation des coûts et la mise sur le marché de l’huile d’argan conditionnée et certifiée bio. Le chiffre d’affaires global de la production arganière ainsi fédérée a dépassé les 16.057.000 dh au terme de l’année 2007 (5.888.300 dh en 2004), le chiffre d’affaires à l’export est de 5 998 000 dh pour la même période (2.387.780 dh en 2004) soit 37% du chiffre d’affaires global. Les 730.210 hectares d’arganier constituent par ailleurs le dernier rempart contre la désertification.

La survie de l’arganier est devenue une nécessité pour la survie de l’espèce mais aussi pour le développement rural et l’amélioration des conditions de vie des populations rurales du sud-ouest, d’où un regain d’intérêt au niveau local suite à une prise de conscience des départements concernés et des instances et associations d’intérêt socio-économique et écologique (ADS, INDH, ASVT…). Des organismes internationaux participent au financement du programme d’appui à l’amélioration de la situation de l’emploi de la femme et à la gestion durable de l’arganeraie au sud-ouest.

Le Projet arganier de l’Agence de développement social (ADSen est un, son action tend, entre autres, à régénérer l’arganier dans la province de Tiznit. Le programme « Appui à la préservation et gestion durable de l’arganeraie » vise la régénération et la préservation de l’arganier à travers l’implication directe des associations et populations locales dans la gestion durable des ressources naturelles, dans la réserve de biosphère de l’arganeraie, pour un coût total estimé à 1.712.625.50 dh couvrant la sensibilisation et la formation des associations et des populations locales sur des thèmes ayant trait à la préservation et l’acquisition d’instruments et d’outils pour l’amélioration de leurs capacités d’intervention et de gestion technique. Pour la régénération de l’arganier, le programme a permis de planter, sur une superficie de 130 hectares 21.580 plants mis en défens par 17.137 mètres de clôtures grillagées pour les protéger contre chèvres et chameaux.
Par: Nour-Eddine SALLOUK   Sce: Libération 24.04.2008

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