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Tafraout, au coeur de l'Anti-atlas
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26 août 2008

Tafraout: Pari réussi pour le festival Tifawin

Tafraout: Pari réussi pour le festival Tifawin
· Musique, danse et produits du terroir au menu
· Les ONG font la promo de l’art et de l’environnement

DE toutes parts, des groupes de filles, de jeunes hommes, vieux et enfants serpentent les chemins sinueux qui traversent les collines de l’Anti-Atlas. Une seule destination: le festival Tifawin. C’est le crépuscule. La chaleur torride de la journée commence à s’adoucir. Moment idéal pour les promenades. Tout ce beau monde converge vers l’espace Anmougar, qui veut dire en berbère point de rencontre. A quelques centaines de mètres déjà, des voix aiguës brisent le silence habituel d’une vallée que le festival vient tirer de sa torpeur. Tout en s’approchant, le son du tambour et les youyous des jeunes filles annoncent les couleurs d’une soirée qui promet mille et une surprises.

L’espace Anmougar, point nodal de toutes ces marées humaines qui jaillissent de tous les coins de la vallée. Espace d’accueil affûté pour faire plaisir à ses habitués, à ses visiteurs et aux touristes, venus nombreux jouir des charmes d’une nature encore à son état pur. Les sons et les rythmes d’une musique ancestrale dite Ahwache captent l’ouïe par son originalité. Jouée par une quarantaine d’hommes en tenue traditionnelle blanche avec ses ornements, la danse folklorique capte les yeux, et les paroles psalmodiées retiennent toute l’attention. Filles et jeunes hommes font onduler leur corps pour se mettre au rythme de la danse des épaules, «marque déposée» de l’art folklorique des régions de Tafraout.

Tout autour s’étendent, sur une vaste surface, les stands des coopératives féminines et des associations de jeunes. Tellement les ONG sont actives dans cette partie du Maroc et les jeunes engagés à se prendre en charge. Deux jeunes filles s’occupent sous une tente. Qui met et remet de l’ordre dans les objets exposés. Qui s’affaire à promouvoir les produits. Les femmes de la coopérative Aknari sont très dynamiques. Venue d’Aït Baâmrane, de la région de Sbouya, berceau de la figue de Barbarie au Maroc, la coopérative fabrique des produits succulents à partir du fruit du cactus. Confitures et filets de raquette de cactus sont ainsi offerts.

Un autre stand, une autre association: c’est celle des amis de Tafraout. Trois jeunes filles s’activent à faire connaître aux gens la nouvelle association. Sensibilisation à des questions de l’environnement, à la sauvegarde du patrimoine, à la promotion de la culture, des traditions, à préserver l’histoire, tels sont les soucis premiers des jeunes de Tafraout et de leurs amis de partout.

A leur actif, nous comptons déjà l’organisation d’un mariage collectif en marge du festival, une pièce théâtrale qui éveille dans les esprits les traditions des fêtes des mariages de nos ancêtres, et l’opération «Ihdoumen n tamazirt» pour une redistribution aux démunis.


Restauration sur place. Les commerçants et les gérants de café en ont tiré grand profit. Les prix ont défié toute logique. Ils ont triplé. Mais, très vite, les gens ont oublié cette morsure des tarifs appliqués sans foi ni loi lors de la grande soirée. Des milliers de spectateurs (résidents, visiteurs et touristes) ont vibré aux chansons de la légendaire troupe d’Izenzarne et Rouciha. Musique rimant avec humour, Benyas a su capter les spectateurs avec ses jeux de mots et ses plaisanteries.

Région et Equipement désintéressés

Vers l’aurore, tout le monde s’apprête à quitter les lieux. Un engouement qui met à nu le sous-équipement en voies et en parking. Une route nationale et une autre provinciale jamais entretenues depuis que la France les a construites. Et malheureusement, elles ne figurent pas encore sur l’agenda du département de l’Equipement et du Transport. La région Souss-Massa-Draâ, que préside Aziz Akhannouch, semble aussi se désintéresser.

Par: Ali JAFRY
Sce: l'économiste 26.08.2008

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